Carnet de route

La der !

Le 16/04/2022 par Dalissier Malo

Parking de pizançon, levé matinal, barda et kangoo bleue précèdent souvent de belles bambées.

Nous sommes quatre pour cette aventure le temps du weekend de pâques: Marlène, Christophe, Paul et moi, avec pour objectif d'aller bourlinguer autour du refuge de la Vanoise. 

Jour 1: Départ et ascencion du col de la Grande Casse

Après avoir récupéré Paul, direction Pralognan. Christophe au volant nous permet de contempler le paysage.
On ne traine pas à l'arrivée et une fois équipé on attaque droit dans le pentu en prenant le télésiège ! C'est assez caucasse en ski de rando et surtout quand l'herbe est déjà bien apparente. Mais ça nous permet de ne pas galérer en remontant des pistes verglacées sans trop d'intérêt. Une fois arrivés en haut du domaine, direction le col sous un soleil radieux et une chaleur surprenante. La montée est assez longue et continue ce qui nous acclimate doucement. Après quelques kilomètres, 1000m de D+, un raidillion et déjà de belles images dans les yeux, nous voilà au col à plus de 3000m d'altitude. La neige n'est pas extra et se fait lourde à la descente ce qui laisse présager des levers de bonne heure.
Arrivés au refuge, on prend nos marques: petite bière, petit jeu, petite formation manips, petite lecture de carte pour le lendemain, petit coucher de soleil et petit dodo.
 

Jour 2: Pointe du Dard, manips et prise de décision

Après avoir hésité longuement sur nos capacités à faire la Grande casse ce jour-ci, nous avons préféré jouer la sagesse et nous orienter vers la Pointe du Dard (3204m) par le glacier de la Vanoise. On attaque une petite montée bien verglacée qui te réveille direct! Puis le soleil nous récupère et nous réchauffe peu à peu. Une fois sur le glacier, nous décidons d'aller admirer la vue plus au sud en longeant les falaises menant au Mont Pelve.
Christophe repère une corniche et décide de nous montrer, en situation un peu plus réelles que la veille, des techniques de secours en crevasse. Beau moment pédagogique dans un décor de rêve!
Petite descente, direction la Pointe du Dard, avec la Grande Casse et le Mont Blanc en fond. Classe!
Pendant notre casse-croute avec vue, on contemple cette superbe Grande Casse et les skieurs qui redescendent. On se tâte... On la fait? On la fait pas ? On a renoncé la veille, est-ce pour la faire demain? Ca semble raide non? C'est quoi la cotation? 4.2? Arf...! Sur le moment, on décide de ne pas la faire et nous prenons le chemin du refuge. Le retour sur le glacier nous permet de profiter de cette vue sur ce sommet un bon moment et de faire germer l'idée de notre course du lendemain.
Arrivés au refuge, petite bière, petite sieste, petit repas et "grosse" décision: demain on part pour la Grande Casse !
 

Jour 3:

Petite appréhension au réveil... Nous voilà promis à une belle bambée de plusieurs heures, d'une belle montée et d'une sacrée descente.
La montée se passe plutôt bien pour nous tous. Pour l'échauffement, deux beaux ressauts que Christophe, Paul et Marlène montent assez facilement sans couteaux. Puis, le glacier des Grands Couloirs se raidit franchement et ne nous laisse pas d'autre choix que de sortir crampons et piolets. on ne s'encorde pas. Les marches sont bien tracées. Bim, tout droit. (On va vraiment faire ça à ski???). On continue pour arriver au col des Grands Couloirs où tous sauf moi décident de rechausser pour terminer sur les skis. En effet, la belle pente côté Est me conseille de rester en crampons pour terminer l'ascension. Après 1339m de dénivelé, nous voilà arrivés tous les quatre au sommet. Bonheur et prudence sont au rendez-vous. La pente et les nombreuses personnes présentes nous obligent à garder notre prudence. L'aisance n'était pas de mise pour tous, surtout que le plus dur se profilait. Mais avant ça, une pause pique-nique.

Une fois le sandwich avalé, nous voilà vite dans la pente. Pour ma part, 42° et un beau toboggan bah ça fait pas trop marrer. Bloqué mentalement pour lancer le fameux "premier virage", je comptemplais Paul (en ouvreur), Marlène et Christophe réaliser leurs virages prudemment dans cette section que nous avions remonté en piolet-crampons. Quelques nuages se sont invités un instant pour l'ambiance.
Une fois le degrés les plus importants de la sortie laissés derrière nous, nous avons pu récupérer un peu mentalement et physiquement pour passer les deux dernières "grosses" pentes dans un ski plus certain. Et la fin de cette descente sonne un peu comme une délivrance. On l'a fait !!! Supers contents et déjà (presque) nostalgiques, on récupère rapidement nos affaires planquées sous un rocher, direction la voiture en redescendant dans la vallée puis par les pistes. Il fait chaud, la neige est lourde et la bière exceptionnelle!

Merci à Christophe de nous avoir encadré lors de ce dernier weekend de la saison ! 

Paul, Marlène, Malo